Expertise en lubrification & fiabilité mécanique

Rencontre avec Cindy,
responsable du logiciel AMO
Cindy est ce que l’on appelle communément une informaticienne. Après avoir travaillé comme prestataire pour des solutions logicielles de Décathlon, Adeo ou encore Banque Accord, elle est devenue développeur pour AMO en avril 2022. Sa mission : assurer le suivi et l’évolution du logiciel lancé par l’entreprise en 2014. Ceux qui travaillent avec elle reconnaîtront volontiers sa rigueur autant que sa bonne humeur.
Quel est ce logiciel qui t’occupe à plein temps ? Peux-tu me le présenter ?
Etant spécialiste en solutions de lubrification industrielle, AMO a détecté un besoin de centraliser et de garder une traçabilité des détails de toutes les tâches préventives de lubrification. Il y a une dizaine d’années, AMO a développé dans ce sens, via un prestataire, une solution logicielle destinée au suivi opérationnel de la maintenance. L’idée est que les techniciens puissent centraliser et historiser toutes les informations liées à leurs tâches quotidiennes dans une interface simple, partagée avec leurs collègues en maintenance et le gestionnaire de site de production.
Quelles sont les industries qui utilisent votre solution ?
Le périmètre d’application est large puisque le logiciel est déployé sur mesure pour chaque client en fonction de son parc machines. Ainsi nous couvrons des secteurs variés : des industries papetières, des acteurs en pétrochimie, en énergie, en agroalimentaire et même une grande maison champenoise.
Tu parles de déploiement sur mesure. Concrètement tu peux m’en dire plus ?
Lorsque nous déployons la solution pour un client, nous commençons par inventorier les machines du site de production. Ces données sont injectées dans le logiciel via un fichier prérempli du client. Cela permet de créer l’arborescence des machines et de leurs composants. Pour les usines très vastes, on peut aussi créer des routes de maintenance pour faire gagner du temps (et optimiser les déplacements) aux techniciens.
Ensuite, on ouvre un extranet dédié pour l’entreprise (une solution en mode Saas**) qui va centraliser l’information du parc machine. Dans l’usine, on colle des QR code sur les composants concernés (on peut aussi mettre des puces mais c’est un peu plus coûteux). Puis les techniciens de maintenance téléchargent l’application* AMO sur le smartphone ou la tablette qu’ils utiliseront lors de leur suivi quotidien.
Peux-tu m’expliquer en quoi consiste ton poste ?
Pour faire court, j’ai la charge du déploiement, de la maintenance et du service après-vente. Cela couvre le logiciel et l’application.
Régulièrement, des clients nous soumettent des idées de nouvelles fonctionnalités. Si ces dernières présentent un intérêt pour l’ensemble des utilisateurs, on l’intègre à la solution. Le cas échéant, j’écris un cahier des charges, puis développe et teste la fonctionnalité avant de la déployer. Dans certains cas, il s’agit de demandes bien spécifiques que l’on conçoit sur-mesure pour un seul client.
Au quotidien, j’ai un outil de surveillance qui me permet de vérifier que tout fonctionne bien. En cas de souci, les techniciens peuvent me remonter directement l’information via leur application, ce qui me permet d’être très réactive.

Vue globale du planning de maintenance.

On distingue ici l’arborescence avec liste des composants sur la partie gauche de l’écran et le détail d’un composant à droite.
Qu’est-ce qui te plaît dans ton travail au sein d’AMO ?
Je dirais la confiance que m’accorde Christophe Ranson [le gérant d’AMO] et ma grande autonomie.
En ayant les remontées des clients en direct, je suis au cœur de la démarche qualité inhérente au logiciel. Qualité et exigence qui font d’ailleurs partie des principales valeurs de l’entreprise. Or ça tombe bien car j’ai le goût du challenge et j’aime m’impliquer à 100% dans un projet !
Et côté tâches, j’affectionne particulièrement l’architecture de projet et le design pattern [que l’on pourrait traduire par ‘patron de conception’ en développement].
Une petite requête dans la base de données et Cindy m’offre sur un plateau quelques chiffres clés de la solution logicielle AMO :
utilisateurs actifs en moyenne par client
composants actifs en moyenne par client
composants actifs au total dans la solution
actions réalisées en moyenne par mois et par client
Quelques petites précisions pour bien comprendre ces chiffres…
Pour un client industriel par exemple, les utilisateurs peuvent être le responsable de site, le technicien de maintenance, le directeur des opérations ou encore le machiniste ou le graisseur.
On entend par composant tout élément répertorié dans la solution, dans le cadre du plan de maintenance. Il peut s’agir d’un moteur, une pompe, un convoyeur, un pignon, un dépalettiseur ou encore de navettes, d’un répartiteur, …
Chez AMO, en interne, nous avons légèrement détourné l’usage du logiciel pour l’adapter à nos propres besoins. Cela nous permet de planifier des tâches récurrentes comme les visites médicales des collaborateurs, le suivi des extincteurs, le renouvellement de nos certifications MASE et Qualiopi ou encore l’entretien de nos véhicules. C’est très pratique pour moi car nous sommes ainsi les premiers utilisateurs de notre solution logicielle.
*L’application est disponible pour smartphones et tablettes sur le Play Store (Android) et sur le Windows store. Elle dispose d’un mode de fonctionnement hors ligne pour palier l’absence de wifi dans certains site industriels très étendus.
**Saas pour Software As A Service désigne tout simplement une solution logicielle accessible par Internet comme la plupart des outils que nous utilisons désormais (Office 360, logiciels de facturation nouvelle génération…).
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